Si le « courant cougar » a été rendu public il y a une dizaine d’années grâce à quelques célébrités américaines qui sont sorties fièrement de l’ombre pour s’afficher au bras d’un jeune homme pimpant de parfois plus de 20 ans leur cadet, le phénomène de la femme mûre s’accoquinant avec un mâle bien moins âgé qu’elle n’est pas un fait récent, puisqu’il existe depuis de nombreux siècles. Il était ainsi courant et parfaitement admis qu’un jeune adulte découvre les joies de la gaudriole avec une partenaire plus expérimentée, censée lui inculquer les rudiments (voire plus) en matière de sexualité, avant son mariage. Mais le phénomène a, depuis, bien évolué, pour devenir un courant à part entière, avec ses figures de proue et ses adeptes…
Le « cougarisme » à travers l’Histoire
Si la prédilection ainsi que l’attraction physique qu’ont eu certaines femmes matures pour leurs cadets a toujours existé, le terme « cougar » n’est que très récent, puisqu’elles étaient considérées davantage comme des initiatrices plutôt que de félines prédatrices en quête de proies frétillantes (et bien évidemment parfaitement consentantes)… Le phénomène n’est donc pas apparu un beau jour, avec quelques actrices anglo-saxonnes avides de spontanéité et de fraîcheur dont les photographies s’étalaient dans la presse people…
Un célèbre philosophe encore adolescent et sa préceptrice, une écrivaine à la galerie d’amants scandaleuse et son sculpteur… autant d’exemples qui prouvent qu’au 18ème siècle, il existait déjà des femmes matures qui préféraient, et de loin, la présence de partenaires beaucoup plus enthousiastes pour s’adonner avec délices au plaisir de la chair.
De multiples romans de cette époque narrent d’ailleurs les histoires croustillantes de ces relations atypiques entre une femme d’âge avancé et un jeune homme en pleine fleur de l’âge, voire même encore un peu vert, découvrant les joies de la sexualité dans les bras d’une inspiratrice expérimentée.
La femme « cougar » : un terme récent pour un phénomène séculaire
Le terme serait apparu dans les années 90 au Québec (en référence aux prédatrices qui venaient se dénicher de petits jeunots sur les bancs des matchs de hockey), même si l’existence à travers les époques de la femme mûre appréciant un partenaire sexuel bien plus jeune qu’elle ne soit pas bien difficile à prouver, tant les écrits sont nombreux sur le sujet. Mais la désapprobation étant davantage violente, les amants étant évidemment obligés d’être discrets. Avant l’apparition de cette dénomination, le terme MILF (Mother I’d like to fuck) était notamment employé, pour nommer ces mères de famille affriolantes qui appâtaient les jeunes adolescents en émoi.
L’actuelle « cougar » désigne donc une femme (à partir de la quarantaine), qui apprécie la vitalité d’un amant d’au moins une dizaine d’années son cadet (voire juste 8 ans pour certaines définitions).
Beaucoup de femmes légèrement plus âgées que leur compagnon seraient donc des cougars en latence, sans s’en douter … Mais il est courant que cette différence d’âge atteigne 20 ans, voire bien plus.
Bref, même si le phénomène est maintenant admis, son terme a néanmoins une connotation spécifique, positionnant la femme mûre comme une prédatrice en chasse de chair fraîche… et en plaçant l’homme dans une position de victime, comme si celui-ci ne pouvait tirer un quelconque plaisir à cette relation. Mais les mentalités devraient encore évoluer, puisque les cougars n’ont maintenant plus honte à afficher leurs préférences.
Les femmes cougars : qui sont-elles ?
La presse, les médias, les gens de la rue… tous parlent de plus en plus des cougars, parfois dans des termes peu élogieux, mais sans réellement se pencher sur ce courant qui progresse et devient phénomène à la mode, notamment grâce à quelques célébrités françaises et anglo-saxonnes qui affichent ouvertement leur goût immodéré pour les hommes moins âgés qu’elles. Mais qui sont ces cougars dont tout le monde parle, et sont-elles réellement ces prédatrices atypiques recherchant simplement des proies à se mettre sous la dent (et sous la couette) ?
Des femmes indépendantes qui assument leurs préférences
Si les aspirations et motifs des cougars à privilégier les relations avec de jeunes étalons beaucoup moins âgés qu’elles peuvent être variés, il n’en reste pas moins que ces femmes matures ont toutes en commun un certain nombre de traits de caractère, leur permettant d’assumer sans scrupule leurs préférences et faire fi des cancans, tout en vivant leur vie à fond…
Sûre d’elle (car il le faut pour vaincre les préjugés parfois coriaces de l’entourage), la femme mûre est également très sexy : elle sait se maintenir en forme et appétissante, sachant pertinemment que l’on n’attrape pas les mouches avec du vinaigre, et encore moins les petits jeunots surnommés « toy-boys » (les hommes-jouets) ou « cubs » (les lionceaux) avec une mine défraîchie et un corps avachi… Indépendante financièrement, elles se sont libérées de leurs contraintes conjugales et sont souvent veuves ou divorcées, et l’absence dans le foyer familial de leurs enfants maintenant grands leur permet de vivre intensément une relation épanouissante, que la plupart n’avaient jusqu’alors jamais connue (ou qui était devenue un souvenir lointain, très lointain…). Elles sont donc totalement libres de laisser libre cours à leur imagination en matière d’expériences sexuelles nouvelles, et clament d’ailleurs ces revendications au droit à l’amour ainsi qu’à une sexualité sans tabou intergénérationnel haut et fort.
En quête d’une jeunesse éternelle ou simplement à la recherche du bonheur ?
Certaines mauvaises langues assimilent la préférence charnelle des cougars pour les hommes jeunes à une quête effrénée de la jeunesse, une volonté de garder sa fraîcheur juvénile (ou tout du moins d’en retarder les effets), envers et contre tout. Mais cette approche semble réductrice, tant les relations que les femmes mûres entretiennent avec leurs « lionceaux » sont multiples et diversifiées. Évidemment, les cougars entretiennent leur image et ne négligent pas leur physique, d’autant qu’elles en ont les moyens. Mais s’afficher simplement au bras d’un jeune homme n’est pas leur principale préoccupation : en effet, à l’apogée de leur libido, les femmes matures recherchent avant tout un partenaire sexuel à la hauteur de leurs ambitions (qui se passent allégrement des hommes du même âge qu’elles, souvent bien plus moroses et pantouflards). Ce désir de s’épanouir sexuellement en font donc des femmes libérées, qui savent ce qu’elles veulent ou pas. Mais qui néanmoins continuent de privilégier certains aspects relationnels comme la communication, l’attention, la compréhension et la tendresse, qualités dont sont malheureusement souvent dépourvus les hommes plus mûrs…
Sans pression ni contrainte, prenant soin d’elle et de son partenaire, respectueuse tout en étant sûre d’elle, mais surtout indépendante autant financièrement qu’affectueusement : la femme cougar n’a pas fini d’étonner les jeunes lionceaux susceptibles de tomber sous son charme !
Le caractère cougar
Le courant entre délicatement dans les mœurs, et beaucoup de personnes s’offusquent moins lorsqu’elles voient une femme mûre s’afficher au bras d’un beau jeune homme, qui pourrait être son fils… Mais connaît-on réellement ce qui caractérise ces femmes avides de jeunesse et de fraîcheur, et existe-t-il une personnalité cougar particulière ?
Bref, la question peut paraître banale voire futile, mais vu l’ampleur du phénomène, qui sans cesse progresse depuis une décennie, elle a le mérite d’être posée : qu’est-ce que le caractère cougar, et quels sont leurs attitudes et comportements communs ?
Une femme indépendante financièrement
Ce qui caractérise la plupart de ces femmes cougars est la réussite professionnelle. La cougar est indépendante financièrement, à l’apogée de sa carrière, car elle a su s’imposer dans son travail, et bien souvent gravir les échelons dans un monde masculin qui ne lui a pas fait de cadeau, mais où elle a su s’imposer et où elle n’a donc plus rien à prouver. Sa force de caractère, sa confiance en elle ainsi que son dynamisme en font une femme de poigne, d’autant qu’elle est à l’aise pécuniairement. Ce qui a certainement largement contribué à donner au « lionceau » l’image, souvent à tort, d’un gigolo profitant d’une femme mature en plein désespoir sentimental et sexuel.
Une femme indépendante sentimentalement
La quarantaine ou la cinquantaine lui ont permis de se dégager de ses impératifs familiaux : les enfants grands ont quitté le nid, et elle a décidé de laisser son tablier de femme à la disposition de son mari vieillissant (et souvent indifférent) pour se consacrer à elle, à sa vie sociale, et surtout à sa sexualité en pleine effervescence. Pour autant, la cougar ne se berce pas d’illusion : la ménopause arrive à grands pas, elle doit donc griller les étapes et prendre les devants. Car elle doit profiter à fond de son statut, avant de ne plus être désirable. L’épanouissement est donc au centre de ses préoccupations, avec un brin d’égoïsme, parce qu’elle en a, du temps à rattraper.
La femme cougar n’a donc rien de la faible femme effacée, poursuivant une quête effrénée de sexe et d’attention, prête à tout pour se dénicher un petit jeunot : elle est forte, indépendante, entreprenante, et son caractère puissant n’a rien à envier à celui des hommes !
Les cougars célèbres
Si le phénomène cougar a été mis sous les feux des projecteurs grâce à quelques célébrités anglo-saxonnes depuis une décennie, le courant, relativement récent en France, s’est depuis propagé : les stars de l’Hexagone osent donc enfin s’afficher, sans crainte ni honte de l’opprobre publique, depuis quelques années au bras de leur « lionceau », nommé ainsi en raison de leur préférence pour les partenaires plus matures qu’eux, les fameuses « cougars ».
Quand les Américaines ont ouvert la marche…
L’actrice cinquantenaire pimpante Demi Moore est sans conteste la plus célèbre des cougars, mais aussi celle qui a désacralisé le courant en s’affichant (voire paradant) fièrement au bras de son ex-partenaire et comédien trentenaire. La mode de la femme mûre et de son petit jeunot était bel et bien lancée.
Depuis, ses illustres collègues anglo-saxonnes ne dédaignent plus d’aligner devant les photographes leurs conquêtes, comme la chanteuse Madonna et ses 53 printemps, qui jongle sans scrupule avec les jolis et frétillants jeunes adultes pris dans ses filets (successivement un mannequin puis un danseur de 24 ans). Quant à Sharon Stone, elle les préfère, elle aussi, au minimum de 25 ans moins âgés qu’elle. L’actrice Halle Berry fait donc figure de cougar « raisonnable », avec son ancienne idylle d’avec un Québécois mannequin de seulement 10 ans son cadet.
Quand les françaises s’engouffrent dans le mouvement
L’une des premières Françaises à ne pas avoir caché son goût immodéré pour les vigoureux jeunes adultes fut sans doute Amanda Lear, qui s’afficha pendant longtemps avec un compagnon de 27 ans de moins qu’elle. Mais ce que l’on sait moins, c’est que le philosophe Jean-Jacques Rousseau eut une liaison avec sa préceptrice à l’âge de 16 ans, que l’écrivaine Georges Sand ainsi que Colette avaient elles aussi un faible pour les mâles bien moins expérimentés qu’elles, et que la chanteuse Edith Piaf fut mariée à un chanteur d’une vingtaine d’années son cadet, tout comme Dalida, qui immortalisa son idylle avec une jeune pousse dans sa chanson « Il venait d’avoir 18 ans ».
Plus actuelles et bien moins discrètes depuis que leurs homologues étrangères ont osé briser le tabou de la sexualité intergénérationnelle, les présentatrices Claire Chazal ainsi que Laurence Ferrari, et l’animatrice Laurence Boccolini, n’ont absolument aucune hésitation quant au choix de leurs partenaires de jeux, et les apprécient nettement plus vifs que les hommes de leur âge, jugés bien moins attrayants sur tous les plans.
Bref, les célébrités quadras, quinquas et sexagénaires, bien dans leur corps et dans leur tête, ont la côte avec les jeunes hommes, et ne comptent plus bouder leur plaisir à la une des magazines people…