Si les cougars ont été mises en lumière grâce à certaines célébrités américaines qui se sont affichées sans complexe au bras de leur jeune partenaire (de parfois moins de vingt ans leur cadet), la télévision ainsi que le grand écran a, depuis un peu moins d’une décennie, pris le relais des magazines people, en mettant en scène de nombreuses femmes matures, amatrices de « lionceaux », dans les séries télévisées ou les films. De quoi déculpabiliser les plus hésitantes, et les faire succomber à la tentation de goûter aux plaisirs charnels avec un jeune homme bien plus jeune qu’elles …
Les cougars, icônes dans les séries télévisées
Rudement bien conservées (sans un poil de graisse ni une seule ride), les cougars des feuilletons américains sont bien dans leur peau et dans leur tête. Elles assument leur quête perpétuelle d’amants plus jeunes sans sourciller. Les premiers à surfer, en 2004, sur cette vague du phénomène cougar furent les réalisateurs de « Desperate Housewives » ainsi que de « Sex And The City ». La première série met ainsi en scène, successivement le personnage de Gabrielle goûter aux joies de la gaudriole avec son jardinier (de 19 ans de moins), puis le personnage de Bree s’accoquiner avec un entrepreneur (de 17 ans de moins) … Tandis que la seconde série affiche Samantha en couple avec un éphèbe beaucoup moins âgé qu’elle. D’autres séries ont ensuite suivi le mouvement, en distillant quelques épisodes sur les relations « cougariennes », mais la seule et unique série à avoir osé l’exclusivité reste est « Cougar Town ». Cette série raconte l’histoire d’une quadragénaire agent immobilier, Jules, qui se dégote un partenaire d’une vingtaine d’années son cadet, tout en devant faire face au manque de compréhension de ses amies aigries, toujours en ménage avec leurs compagnons âgés …
Le phénomène sur grand écran
Le cinéma s’est également intéressé au phénomène de ces femmes mûres qui ne peuvent résister à l’appel du mâle frétillant plein de vitalité et de vigueur… parfois avec plus ou moins de succès ainsi que de poésie. En 2007, « Cougar Club » narre avec peu de délicatesse l’histoire de 2 avocats fraîchement diplômés, qui égayent leur vie en ouvrant un club spécialisé dans les rencontres pour femmes expérimentées. En 2008, un film français, « La Cliente », retrace le parcours d »une quinquagénaire s’offrant régulièrement les services qualifiés et juvéniles d’un « escort boy ». Adapté du roman de Colette, qui appréciait également les jeunes pousses, le film « Chéri » relate la relation entre une courtisane âgée, qui deviendra l’initiatrice sexuelle du fils de l’une de ses rivales, jusqu’au mariage de celui-ci. Moins poétique, le film québécois « Les Grandes Chaleurs » dépeint l’attirance d’un jeune homme un peu paumé de 19 ans pour une fraîche veuve cinquantenaire, tout aussi désorientée que son jeune amant. Enfin, le sujet n’a pas fini de faire couler de l’encre et surtout de la pellicule, puisqu’un film avec Jenifer Aniston, destiné aux salles obscures, est en prévision de programmation : « Pumas », l’histoire de deux trentenaires qui préfèrent très nettement la compagnie d’hommes bien plus jeunes.
Bref, qu’il soit traité de manière humoristique, affectueuse ou ironique, le phénomène cougar ne laisse personne de marbre, et encore moins le petit ainsi que le grand écran. Une façon de désacraliser le courant ?